Huit semaines protégées des contingences matérielles et du tumulte… sans possibilité de lire mes mails et en changeant de numéro de téléphone. Une vraie coupure! Un vrai luxe!
Pendant les premières semaines, mes pensées ont été centrées vers mon objectif : rallier Santiago à pied. J’ai fait le calcul des dizaines de fois sur la moyenne à tenir, avec prévisions d’avancement, etc…
Moi qui ai tendance à beaucoup réfléchir avant d’agir et qui suis parfois sujet à la procrastination, j’ai découvert le déroulement quotidien de la vie du pèlerin : quelque soient le temps ou les conditions, je pars le lendemain au lever du jour. Une seule évidence en tête… marcher, avancer. J’ai appris à aimer la pluie que je redoutais, le froid, la chaleur, le vent et les montées…
J’aime cet état où je ne cherche plus d’alternatives ou d’optimisation et où je me laisse entraîner pour cette douce et efficace routine… Just walk !