On est toujours plus intelligent à deux ! L’échange avec l’un de mes clients ma conforté et m’a permis de préciser ma pensée sur quelques points importants. La question centrale ici est de savoir quelle est la juste ambition à définir en termes de rythme en situation de crise, de changement drastique d’environnement et notamment de confinement. Ici quelques-unes de mes convictions …

1/ Veiller à maintenir un certain rythme de travail

Ces situations particulières peuvent nous conduire à tomber dans un faux rythme : lever tardif, peu d’objectifs, beaucoup de temps devant soi et peu de projets… donc classiquement les effets de la loi de Parkinson en ce qui concerne la gestion du temps qui, en gros, dit le suivant : « plus j’ai de temps pour effectuer une tâche, plus la réalisation de la tâche prends du temps »… et le cercle vicieux s’installe, à savoir : moins de réalisations conduit à une baisse d’énergie propice à la déprime, amplifiée par une baisse d’estime de soi, et donc moins d’envie et d’énergie…

Les antidotes ? Être auto-discipliné, garder des rituels (heure de lever et de coucher, temps d’activité physique, …), cadencer les journées et cadrer le temps et les objectifs ; tâcher de respecter une vraie différence entre les temps de travail et de repos, entre les jours de semaine et le week-end ou les vacances ; ne pas se focaliser uniquement sur des tâches à court terme, mais travailler à construire et faire avancer des projets de plus long terme.

 

2/ Ne pas hésiter à revoir ses ambitions, provisoirement, à la baisse

En situation de confinement, notre énergie et notre rythme ne sont pas les mêmes. La réalisation des tâches prend plus de temps, nous n’avons pas les mêmes stimulations… et notre productivité ne sera pas comparable.

Ainsi, si nous ne revoyons pas nos exigences (et celles que nous adressons à nos collaborateurs), nous risquons à nouveau de retomber dans le cycle de déception sur nos réalisations, baisse d’estime de soi, perte d’énergie, déprime… Certains parlent même de « burn-out numérique », induit par 8 heures quotidiennes (parfois plus) passées devant un écran d’ordinateur, avec le même travail à faire mais sans ces rencontrer et ces échanges permettant de reprendre de l’énergie. Il est certain que ces conditions ne favorisent pas la productivité et sont même potentiellement stressantes.

Une solution qui fonctionne bien : identifier en début de journée, LA tâche ou réalisation qui nous permettra d’être satisfait de notre journée et focaliser toute son ambition et son énergie sur celle-là. Le reste sera du bonus.

 

3/ Afficher en toute franchise ses faiblesses et exercer un management authentique

Dans ces situations nouvelles et complexes, nous l’avons déjà évoqué, il est très important de garder le lien avec les collaborateurs, de prendre soin d’eux, d’être à l’écoute des signaux naissants montrant une baisse de moral et d’énergie.

Encore faut-il que les collaborateurs osent nous parler de leurs difficultés, de leurs faiblesses. Il s’agit donc de gagner leur confiance, malgré la distance physique.

La meilleure approche pour l’autoriser passe par l’exemplarité : il s’agit d’être authentique avec ses collègues et collaborateurs et de partager avec sincérité aussi nos propres questionnements, nos moments de doutes, de passage à vide, nos difficultés passagères.

 

Et vous, depuis ces quelques semaines de confinement, avez-vous vécu quelque chose de particulier ou d’inattendu ? N’hésitez pas à partager votre expérience avec moi, sur ce post ou en me contactant par courriel.

Stéphane Béguier

stephane.beguier@revercible.org

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